Je comprends tout à fait la préoccupation de nos amis du sucre. Une logique d'étiquetage européen ne nous poserait pas de difficulté. Nous étiquetterons la viande « européenne, née, élevée, abattue, transformée ». À la limite, cela ne nous pose pas de difficulté. Ce serait au moins une protection. Mais nous craignons que des viandes venant de pays utilisant des hormones et des antibiotiques ne passent par un territoire tout proche du nôtre et ne se substituent à des productions autochtones britanniques pour venir sur le territoire national français. Nous n'en voulons pas. Les règles européennes nous interdisent de produire dans ces conditions. Les consommateurs le refusent aussi. Ces règles répondent à la préoccupation d'avoir une agriculture saine, durable est respectueuse de beaucoup de critères.
Si nous avons une règle d'étiquetage européen uniformisé sur le « né, élevé, abattu, transformé », il n'y aura pas de difficulté. Il nous reviendra de faire notre travail de professionnels pour informer les consommateurs. Mais il faut bien prendre en compte la protection de toutes les filières.