Je n'ai pas d'opposition à la demande de nos amis de la viande bovine, bien sûr. L'approche retenue par le Gouvernement est la bonne. L'expérimentation se fait dans le secteur de la viande, où la problématique est réelle. Mais le sucre n'est pas « né, élevé, abattu, transformé ». Il est produit, et c'est tout. Et il est parfaitement substituable. La logique n'est donc pas la même. Le fait que l'on avance dans le secteur de la viande avec cette approche ne me pose aucune difficulté. Mais je pense qu'il faut une approche par filière et par secteur. J'imagine que le secteur du vin, qui exporte beaucoup, rencontrerait des difficultés si nous adoptions un réflexe nationaliste. Les indications géographiques protègent, mais elles ne suffisent pas.
Ne vous méprenez pas. Je ne veux pas empêcher les autres filières de se protéger, notamment des effets de swap. Mais pour nous, l'étiquetage ne réglerait pas ce problème. Nous avons probablement besoin d'une approche contingentaire, au besoin en plus.