Vous parliez à l'instant du système douanier. Hier, la Chambre haute britannique a voté un amendement sur la loi de retrait de l'Union européenne qui écarte l'option de sortie de l'union douanière. Quelle sera l'incidence du maintien du Royaume-Uni dans l'union douanière sur les négociations ? Il me semble qu'il n'engendrerait pas trop de changement. Cela dit, la Première ministre, Mme May, a plusieurs fois exprimé sa volonté d'en sortir, et la Chambre basse pourrait aller dans l'autre sens. Elle n'y a toutefois pas intérêt.
Si nous faisons un soft Brexit, un accord de libre-échange et un maintien du Royaume-Uni dans l'union douanière, avec des droits de douane nuls pour les marchandises transitant entre le Royaume-Uni et les autres pays de l'Union, n'auraient que très peu d'effet sur nos filières. En revanche, si nous faisons un hard Brexit, une étude de Centre d'étude de prospectives et d'informations internationales (CEPII) montre qu'en l'absence d'un accord de libre-échange, avec une soumission complète aux règles de l'OMC, nous perdrions 50 % de nos importations vers le Royaume-Uni. Quel est votre point de vue sur ces deux scenarii ?