Intervention de Julien Denormandie

Réunion du jeudi 5 novembre 2020 à 10h00
Mission d'information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate

Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Je le redis, la méthode qui sous-tend notre démarche est d'accompagner celles et ceux à qui l'on demande des transitions ou que l'on souhaite voir le faire. C'est pourquoi le plan de relance comporte un volet d'accompagnement du monde agricole d'une ampleur inédite. Nous avons aussi la responsabilité de trouver des alternatives à l'utilisation des pesticides et herbicides de synthèse ; c'est l'objet des plans Ecophyto et aussi Ecophyto II+, lequel dispose déjà d'un financement important, auquel nous ajoutons 71 millions d'euros. Mais ce plan qui suscite interrogations et critiques doit être amélioré. Nous avons lancé une évaluation dont les conclusions seront connues au début de l'année 2021.

Nous avons engagé une dynamique dans les parcours de formation accompagnés des lycées agricoles et plus encore dans les fermes qui font partie du complexe de cet enseignement pour diffuser les bonnes pratiques ; c'est l'objectif des fermes DEPHY.

La forte pente n'est pas définie précisément : est considéré comme en pente forte un lieu pentu où l'on ne peut passer avec le matériel mécanique habituel sauf à mettre en péril la personne qui le conduit. Les contrôles in situ montreront que le bon sens permet de répondre à cet impératif. Les choses variant selon la topologie des exploitations, il faut faire confiance à l'intelligence collective sans estimer que le degré d'inclinaison désignant une forte pente doit être fixé par la loi ou l'AMM.

Nous devons en effet entraîner les pays européens à adopter notre stratégie. C'est l'immense avancée que j'ai obtenue : une politique agricole commune enfin plus verte, beaucoup moins naïve et beaucoup plus juste, avec de forts engagements contraignants au titre du premier pilier s'imposant à tous les États.

Des bonnes pratiques existent. Une dynamique, qu'il faut accompagner puissamment, doit être lancée sur les champs nourriciers. Mais il faut prendre en considération le faisceau des contraintes associées. J'appelle à ce sujet l'attention sur un sujet de société : les horaires. La question n'est pas seulement économique ou écologique ; se pose aussi celle de l'acceptation sociétale. Une vision d'ensemble est nécessaire.

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