Nous devons en effet essayer d'améliorer le contrôle, et aussi les enquêtes. À ce sujet, vous avez proposé la création d'une plateforme nationale d'enregistrement des produits phytopharmaceutiques utilisés. Cette piste est intéressante. Il faut étudier sa faisabilité car les registres tenus par les agriculteurs sont encore sur papier pour beaucoup ; mais le passage au numérique s'accélère, ce qui peut permettre d'en venir à une plateforme nationale.
J'approuve mon collègue : il faut vérifier le cahier des charges des certifications HVE pour vérifier qu'elles sont accessibles à tous, suffisamment ambitieuses, et cohérentes avec les objectifs de transition visés.
Le principe « pollueur payeur » est peu appliqué en France, mais il l'est au moins par le biais des redevances perçues par les agences de l'eau, payées par ceux qui sont susceptibles de polluer. Comme les agences de l'eau les reversent en vue d'opérations visant à aider les professionnels à aller vers la transition, cet argent est bien utilisé. J'ajoute que les agriculteurs récupèrent plus qu'ils ne versent ; c'est positif, puisqu'ils sont ainsi accompagnés sur la voie que nous soutenons tous.
Enfin, je pense, comme M. Potier, que l'on ne peut plus travailler en silos. Une approche globale intégrant santé, environnement, agriculture et modes de vie est indispensable, la pandémie de Covid-19 ne nous le montre que trop.