– Nous avons reçu le renfort de cinquante personnes de l'administration d'État, soit 10 % de nos effectifs, ce qui n'est pas négligeable, et nous en attendons quinze autres. Nous pensons ainsi pouvoir remplir nos missions. Ce n'est pas tant une affaire de quantité. Les avis que nous rendons exigent des expertises de très haut niveau. Un bémol toutefois : l'avis public que nous rendons, chaque année, sur nos moyens et ceux de l'IRSN est calculé à politique énergétique constante. Si un EPR ou un nouveau modèle de réacteur est lancé, nous reverrons notre copie. Mais je le redis, compte tenu du contexte budgétaire, nous sommes très bien traités.
Toutes nos grandes décisions sont publiées sur Internet. La pédagogie reste une chose difficile dans ce domaine. Le problème de la cuve de l'EPR est un sujet d'une grande complexité, dont la compréhension exige des connaissances pointues. Nous avons donc engagé un cycle d'information et de formation, essentiellement à l'attention de l'association nationale des commissions locales d'information (ANCLI), commissions qui ont participé au groupe permanent d'experts sur la cuve de l'EPR. Certaines de nos initiatives reçoivent, à l'inverse, peu d'écho, de sorte que les consultations n'apportent rien. Certaines bonnes remarques, s'agissant des falsifications par exemple, sont venues du public, mais plus de 90 % des 13 000 contributions reçues à propos de la cuve de l'EPR disaient « j'aime le nucléaire » ou « je n'aime pas le nucléaire », ce qui ne nous a pas permis d'orienter notre décision. Nous accentuerons notre effort de pédagogie sur les sujets importants, et l'allègerons sur ceux appelant moins de commentaires du public.