Pour vous donner un ordre de grandeur, ALICEM coûte environ 3 millions d'euros et FranceConnect environ 5 millions d'euros par an. L'estimation pour la future carte d'identité électronique s'élève à 30 millions d'euros par an. Par ailleurs, plus les fournisseurs de service seront demandeurs, plus le fonctionnement de la plateforme nécessitera des crédits. Les chiffres évoqués ne sont pas rédhibitoires pour le budget de l'État, surtout quand il s'agit garder la main sur l'identité de ses citoyens.
Cela ne veut pas dire que l'État doit forcément supporter seul l'ensemble de la charge financière : nous envisageons, à terme, de faire payer certains utilisateurs, à savoir les fournisseurs de service, par exemple les banques qui utiliseraient l'identité publique pour authentifier leurs clients. Dans un premier temps, il nous semble nécessaire de proposer ce service gratuitement, parce que nous serons de toute évidence dans une phase expérimentale lors du premier déploiement de l'identité numérique en ligne. Il faudra ensuite une participation du secteur privé à due concurrence de l'utilisation qu'il en fait. Il est difficile de faire aujourd'hui des estimations ; je vous ai communiqué les masses critiques pour les premières années pour vous permettre de vous faire une idée mais, compte tenu de la nécessité de renforcer la sécurité du dispositif et d'investir pour être à la hauteur de l'enjeu, cela coûtera probablement plus. Toutefois, même sans participation du secteur privé, ces montants peuvent être assumés par l'État.