. Les jeunes de 18 à 24 ans ne sont pas notre public. Pour autant, des enfants qui sont à la veille d'exercer leur droit de vote fréquentent nos établissements. Il s'agit donc d'un sujet qui nous préoccupe. Ainsi, nous portons une attention très importante à la participation de nos élèves aux différents scrutins qui leur sont proposés. Un de nos indicateurs pour le programme budgétaire 230 –Vie de l'élève mesure et fixe des objectifs de participation à l'élection des délégués au conseil de la vie lycéenne. Il s'agit donc d'un indicateur développé et présenté dans le projet annuel de performance et dans les rapports annuels de performance. Nous avons bien identifié le problème. Le taux de participation se situe à un tiers de la population scolaire au lycée. Nous avons également des conseils de la vie collégienne dont la composition est variable. Il peut s'agir d'élèves élus ou désignés par le chef d'établissement. De fait, les modalités de participation et la question de la représentation sont différentes. Au sein de cette instance, la désignation permet de travailler à une meilleure représentativité à l'échelle d'un collège.
Il s'agit d'un sujet que nous traitons à l'articulation de la mise en œuvre des programmes. Nous avons préparé une présentation des différents contenus des programmes d'enseignement. L'enseignement moral et civique constitue notre programme d'éducation à la citoyenneté avec un volume horaire dédié et un système d'évaluation. Il articule des savoirs théoriques et l'acquisition de compétences civiques fondées sur l'expérience et l'expérimentation de la démocratie en milieu scolaire. La démocratie scolaire est fondée sur des instances, les conseils de la vie collégienne, et les conseils de la vie lycéenne avec un échelon académique et un échelon national (le Conseil national de la vie lycéenne, interlocuteur de notre ministre de tutelle).
Concernant les éléments de pilotage de cette démocratie scolaire, rappelons qu'il existe dans chaque établissement un référent de la vie lycéenne. Généralement, il s'agit d'un conseiller ou d'une conseillère d'éducation. La vie lycéenne est pilotée au niveau académique par un réseau de délégués académiques à la vie lycéenne animés par notre collègue délégué national à la vie lycéenne, appartenant au service que dirige Didier Lacroix.
Il ne suffit pas de disposer d'instances, d'un pilotage et de rendez-vous comme ceux qui ont été cités ; il est également nécessaire de donner du sens à ce que représente un scrutin, aux enjeux de représentation et de représentativité. À cet égard, l'enseignement moral et civique est un programme dont il demeure nécessaire de s'emparer. Il articule différentes compétences, des savoirs, du savoir-faire et du savoir-être. À partir des remontées des élèves, nous savons de quelle manière ils vivent leur enseignement moral et civique. Ils considèrent que la dimension concrète et pratique est insuffisante.
Nous avons mis à disposition de nos enseignants des ressources pour accompagner la mise en œuvre de cet enseignement, notamment une ressource permettant d'effectuer un travail sur la représentation, par le biais du scrutin, et ce sur toute la durée du collège. Il s'agit d'inscrire la réflexion sur la représentation dans le cadre d'un parcours citoyen basé sur les enseignements, les actions éducatives et le travail avec les partenaires. Ce processus permet de construire des compétences sociales et civiques à partir de savoirs et de la mise en œuvre concrète de ces savoirs.
La démocratie scolaire débute au collège, bien qu'il existe également des travaux à l'école élémentaire consacrés à l'acquisition du sens du droit, de l'État de droit, de la vie dans une république, et de ses institutions. Nous essayons de préparer les élèves à la vie citoyenne. Le succès demeure relatif mais il repose uniquement sur ce que l'école réussit ou non à effectuer. Des sociologues ont démontré que les ressorts de la faible participation des jeunes aux scrutins sont multifactoriels.