Je suis élue d'une commune des Hauts-de-Seine (Suresnes), qui utilise depuis 2004 les machines à voter. Depuis plus de seize ans, ces machines sont utilisées lors de chaque élection dans une trentaine de bureaux. Je suis intervenue sur le projet de loi précédent en déposant un amendement demandant la réalisation de l'étude que vous menez actuellement avec le ministère de l'Intérieur. Je suis satisfaite de pouvoir avancer sur ces sujets sources d'insécurité pour les maires, les mairies et les services qui utilisent encore ces machines. Dans une ville de 50 000 habitants comme la mienne, les élections se déroulent correctement. Un tiers des villes des Hauts-de-Seine utilisent ces machines. En ce sens, les municipalités ont développé une pédagogie auprès de leurs électeurs. Les dernières élections départementales, régionales et municipales ont permis une utilisation dans un contexte sanitaire favorable à ces modalités de vote. Je comprends et demeure à l'écoute quant à la question du recomptage pour laquelle monsieur le rapporteur indique qu'il faudrait trouver des solutions en 2021-2022.
Je suis heureuse de la distinction établie par vos soins, car il ne s'agit effectivement pas d'un vote électronique, ces machines n'étant pas reliées à un réseau. Les présidents de bureaux et les assesseurs sont formés à l'utilisation de ces machines. Je reste partisane de ces machines, non pas pour les étendre nationalement, mais pour des villes qui ont les moyens. Il est en effet très satisfaisant de disposer des résultats à 21 heures lorsque les bureaux de vote ferment à 20 heures. De manière générale, ces machines facilitent grandement le dépouillement et les opérations de vote. Je défends cette utilisation, mais pas nécessairement une extension qui n'a pas lieu d'être sur l'ensemble du territoire compte tenu du coût que cela représente. À terme, les responsables de services sont demandeurs de votre avis et de celui du ministère de l'Intérieur pour les prochaines élections afin de travailler dans des conditions satisfaisantes.