Intervention de Marlène Schiappa

Réunion du mardi 9 novembre 2021 à 17h30
Mission d'information visant à identifier les ressorts de l'abstention et les mesures permettant de renforcer la participation électorale

Marlène Schiappa, ministre déléguée :

Les parcours citoyens sont absolument fondamentaux. J'échangeais d'ailleurs à ce sujet avec Jean-Michel Blanquer avant de vous rejoindre ; une session de travail associant les ministères de l'Éducation nationale et de l'Intérieur est prévue dans les semaines à venir. Cela renvoie à la question de l'éducation civique. Si celle-ci est principalement dispensée au collège, il apparaît cependant que de nombreux jeunes, mais aussi de nombreux adultes, n'ont pas les informations nécessaires. Nous ferons donc dans les mois à venir des propositions concernant les parcours citoyens pour l'ensemble des générations.

Dans le passé, un travail efficace a été mené par l'école auprès des jeunes en matière de sécurité routière ou de respect de l'environnement. C'est désormais la question citoyenne au sens large qui doit faire l'objet d'un effort de même ampleur pour les jeunes générations. Cela inclut le respect des droits et des devoirs, le civisme et la conscience de l'appartenance à un collectif.

Le ministère de l'Intérieur est favorable à l'organisation d'expérimentations territorialisées, dont les enseignements sont utiles. C'est notamment le cas pour l'amélioration des procédures de délivrance des procurations – y compris en sollicitant ces dernières par visioconférence. Tout cela doit permettre de progresser dans l'élaboration de nouvelles manières d'accéder au vote.

Le Premier ministre a saisi le CESE d'un rapport sur la participation des jeunes à la vie démocratique, et un travail spécifique sera mené à partir de ses conclusions. Les demandes des différentes associations représentatives de la jeunesse que nous avons entendues avec Sarah El Haïry sont très concrètes et portent notamment sur la démocratie participative et les expérimentations locales. Pour y répondre, il nous faut informer.

Le travail mené avec les plateformes numériques vise à atteindre des publics qui ne regardent pas les débats politiques à la télévision et ne sont pas au courant de l'organisation des scrutins. Les retours de ces plateformes sont très encourageants, qu'il s'agisse de Facebook, Twitter, Snapchat, Tik Tok, et j'en oublie. Elles se sont engagées à diffuser les informations nécessaires – au minimum quant aux dates des élections en 2022, mais aussi peut-être avec des messages sur l'utilité du vote. Des discussions sur ce dernier point et sur les modalités pratiques sont en cours avec le ministère de l'Intérieur.

L'élection présidentielle est certes particulière, car elle correspond à la rencontre d'un candidat et du peuple, mais il y a d'autres échéances en 2022, avec les législatives, ainsi qu'à plus long terme ; nous devons informer à leur sujet. Il existe bien un droit de vote et un devoir de vote, mais il existe aussi un droit à l'information pour pouvoir accéder au vote.

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