Intervention de Unnur Margrét Arnardóttir

Réunion du mardi 10 avril 2018 à 9h00
Groupe de travail sur la démocratie numérique et les nouvelles formes de participation citoyenne

Unnur Margrét Arnardóttir, responsable des projets participatifs citoyens de la ville de Reykjavik :

(Interprétation de l'anglais.) Nous n'avons pas beaucoup d'expérience avec les entreprises, elles n'ont pas été des parties prenantes au projet, ce sont vraiment les citoyens qui se sont mobilisés. Je suis sûre que certains d'entre eux ont de petites ou moyennes entreprises, mais ce n'est pas en tant que commerçants qu'ils se sont exprimés, plutôt en tant que citoyens.

S'agissant de la possibilité de mettre en place une telle politique à l'échelle du budget national de la France, je ne voulais évidemment pas dire que ce n'est pas possible, mais simplement que cela me semble très compliqué. Humblement, je pense uniquement que notre expérience ici ne nous permet pas d'envisager de passer à l'échelle nationale en Islande. Mon cerveau n'est pas capable de réfléchir à une telle montée en charge et un passage à l'échelle nationale, le niveau municipal demande déjà beaucoup de travail, mais je suis sûre que vous allez y arriver, et ce sera pour moi une formidable opportunité d'apprendre.

Je ne partage pas la vision selon laquelle les politiques participatives viennent combler les défaillances du politique. Je pars du principe qu'il faut qu'une culture s'installe, qui permette d'améliorer les décisions prises par les politiques en leur apportant des informations qu'on ne peut pas avoir autrement. Cela change la culture, de manière à ce qu'il n'y ait pas ces grandes fractures entre les citoyens et les autorités. Ce dialogue ne vient qu'en partie combler le vide existant, il vient surtout alimenter les réflexions pour qu'elles soient plus pertinentes.

Je pense par ailleurs qu'il faut utiliser les moyens de communication en ligne et hors-ligne. Les citoyens doivent comprendre que la ville et les autorités sont proches d'eux, et que nous sommes à leur écoute. L'idée n'est pas de dire que ce que nous avons fait n'a pas marché et que nous leur donnons les clefs du camion. Il faut chercher à mobiliser les gens et leur faire comprendre qu'ils font partie du projet, qu'ils savent des choses que nous ne savons pas, et que ces formes de travail sont complémentaires. En tout cas, c'est ainsi que je vois les choses.

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