Intervention de Cédric Villani

Réunion du jeudi 24 janvier 2019 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

Ma question sera quadruple. Premièrement, nous avons eu des statistiques sur le nombre de dossiers examinés, le nombre des ZRR, est-ce qu'on pourrait connaître la proportion d'incidents sérieux et graves chaque année ? Comment évolue cette proportion d'une année à l'autre ?

Dans les réponses que vous nous avez fournies, on constate une augmentation considérable, de l'ordre de 20 % par an, du nombre de ZRR. Qu'est-ce qui explique cette augmentation considérable ? Est-ce une augmentation de la menace, une augmentation de la précaution, un secteur en particulier ? Ce pourcentage de progression interroge forcément.

Il y a quelques instants, M. Matta parlait de cas dans lesquels un allié puissant avait permis d'aller jusqu'au bout de l'identification qu'apparemment nous n'étions pas en mesure de mener par nous-mêmes. Est-ce qu'on peut clairement dire que nous ne sommes pas suffisamment pointus, que nous n'avons pas suffisamment de puissance, je ne sais comment le caractériser, pour assurer au niveau français, au niveau européen, notre défense en la matière ? Est-ce que les alliés très puissants évoqués restent une composante indispensable de notre système actuel en la matière ?

Je développe ce que disait Bruno Sido à l'instant. Très précisément, au cours des dernières années, puis des derniers mois, puis des dernières semaines, avec de plus en plus d'intensité, de plus en plus régulièrement, l'opérateur chinois Huawei a été montré du doigt. Il y a quelque temps, c'était une mesure annoncée par les États-Unis, encore plus récemment par le Royaume-Uni, où l'université d'Oxford annonçait qu'elle refuserait toute contribution provenant de Huawei. Que peut-on dire sur un acteur particulier, ou sur d'autres ? Que peut-on savoir en la matière ?

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