Ce que je trouve intéressant dans la PPST est précisément qu'elle prend en compte les deux types de risques d'intrusion et de captation, qu'elle permet à la fois de faire de la protection physique et de la protection logique, qu'elle est assortie de régimes répressifs qui portent sur les deux aspects.
Sur le succès, parce que je le vois comme ça, de l'augmentation du nombre de ZRR, je pense que c'est aussi l'effet de la rénovation du dispositif en 2012, dont la mise en place a pris un certain temps. Comme je l'ai dit en introduction, ce régime est mis en place dans la concertation, c'est-à-dire qu'en réalité, il faut que les entités qui mettent en place des ZRR soient effectivement convaincues de l'intérêt qu'elles peuvent y trouver, qui évidemment rejoint l'intérêt des pouvoirs publics à protéger certains éléments de notre potentiel scientifique. Je pense que l'effet de mise en route fait que ça monte progressivement en puissance, probablement aussi l'effet de sensibilisation sur la réalité de la menace. Je pense que ce succès tient aussi au fait, et nous y reviendrons dans la deuxième table ronde, qu'il y a un besoin d'adaptation, ça ne fonctionne pas dans toutes les disciplines et thématiques et auprès de tous les opérateurs de la même façon. Un certain nombre d'entités, en réalité, sont aujourd'hui demandeuses de mécanismes d'accès à certaines capacités de l'État, et notamment de ce que savent faire les services de renseignement en criblage. Cela crée un environnement de confiance qui favorise en réalité les coopérations, cela rassure les interlocuteurs des entités qui demandent à constituer des ZRR, parce que leurs cocontractants ou leurs partenaires savent que cela favorise un environnement sécurisé, et donc la protection de leurs propres informations et échanges.