Intervention de Jean-Marc Jézéquel

Réunion du jeudi 24 janvier 2019 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Jean-Marc Jézéquel, professeur en informatique à l'université Rennes 1, directeur de l'Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (IRISA) :

Je souhaite apporter un petit complément et illustrer cela avec un exemple concret, celui de mon laboratoire de recherche en informatique. Nous sommes un cas particulier, puisque les experts en cybersécurité sont chez nous. Nous travaillons évidemment de près avec l'ANSSI. Mais historiquement, la première apparition du premier ver informatique qui est arrivé chez nous date de 1988 ; on l'a arrêté parce que l'ingénieur avait été prévenu par téléphone par son collègue américain, et donc il a juste débranché le routeur qui nous connectait avec les États-Unis. Donc nous avons arrêté la première attaque de cette manière-là, très physique, et depuis 1988, jamais aucune attaque n'a réussi à pénétrer dans notre laboratoire au niveau informatique, ce qui illustre ce qui vient d'être dit par la DGSI. Sur les dix dernières années, par contre, nous avons subi un cas de tentative interne de la part de quelqu'un qui n'était probablement pas très professionnel, parce qu'il était assez maladroit de vouloir copier l'intégralité des données du laboratoire sur un disque. Évidemment, comme cela a généré un trafic réseau un peu violent, ça s'est vu, il a été pris sur le fait et une suite judiciaire a été donnée. Pour vous donner l'ordre de grandeur, en 30 ans depuis que les vers informatiques existent, nous n'avons constaté aucun cas, mais sur les 10 dernières années, nous avons constaté un cas de tentative interne de pénétration dans un laboratoire.

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