En revanche, autant du côté des institutions, j'ai entendu parler de coopération internationale dans la détection de problèmes, autant je n'ai pas entendu évoquer de coopération dans la coordination des règles de sécurité. On imagine qu'elles devraient aussi être liées. Par exemple, si un individu suspect cherchant à s'introduire dans une ZRR est détecté dans un pays, il pourrait sembler normal que les autres pays en soient informés. Une certaine homogénéisation des procédures de sécurité entre pays apparaîtrait naturelle, afin de ne pas perdre en attractivité et en souplesse les uns par rapport aux autres dans la compétition économique et scientifique. Je ne connais pas l'origine des deux fiches sur le Royaume-Uni et les États-Unis qui vous ont été adressées. J'ai pour ma part plutôt le sentiment qu'au contraire, on n'est pas dans une situation isolée, il y a des dispositifs très comparables à l'étranger. Parfois, cela a été dit par Guillaume Poupard, ils mélangent des considérations de sécurité et de concurrence économique qui font que nous ne sommes pas du tout les plus durs de ce point de vue. Je n'ai pas du tout le sentiment qu'on fait peser sur nos opérateurs des contraintes particulièrement fortes. Ce sentiment est partagé par les postes diplomatiques à l'étranger. Encore une fois, nous devons travailler sur cette contrainte, sur la façon de la calibrer.