Monsieur Jézéquel, je me permets de vous répondre au sujet de cette échelle. Je l'ai suivie à la direction générale de la recherche et de l'innovation (DGRI) du MESRI une première fois, et maintenant je la suis depuis deux ans, en tant que coordinateur de l'ensemble du collège d'experts et du suivi de tous les sous-comités thématiques, y compris celui du domaine des sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC). Je peux vous assurer que très souvent, des risques sont évalués à 0 et que l'on sait aboutir, avec les experts, y compris avec l'aide des DU, à une cotation à 0 même si, effectivement, on n'est pas dans un risque absolument nul. Le risque existe toujours. En physique, le risque nul comme le risque absolu n'existe pas, mais on est bien obligé de définir une échelle de cotation. Cette échelle va de 0 à 3. On considère que 3 est un maximum. Parfois on serait tenté de monter à 5. On ne peut pas descendre en dessous de 0. Sur l'ensemble des 350 unités qui ont déjà été évaluées par le collège d'experts depuis 2014, très peu d'unités ont l'ensemble des 3 risques non nuls. M. Jean-Marc Jézéquel.- Il n'en demeure pas moins que la négociation vise à quantifier le risque. Si vous, vous me dites que ce risque n'est pas possible, moi, en tant que scientifique, je ne pourrai pas vous dire le contraire. Je suis « piégé » en quelque sorte, et donc ce n'est pas bon pour la confiance.