, a estimé que le projet de note soumis à l'Office était excellent. Il serait irresponsable de ne pas mettre à profit la lutte contre l'épidémie pour approfondir les problèmes techniques qu'elle soulève. Certains croient que tout est facile et qu'il suffit d'appuyer sur un bouton, et que les seuls obstacles seraient d'ordre politique ou éthique. Il n'en est rien. Il faut casser cette idée.
L'épidémie actuelle doit nous permettre de progresser au sujet du traçage et du suivi du développement de toutes les épidémies. Nous ne pouvons plus nous contenter de lutter avec les méthodes datant du temps de la peste noire, c'est-à-dire avec la seule quarantaine. Celle-ci, bien qu'efficace, a un coût économique et social tellement élevé que nous avons l'obligation absolue d'explorer des systèmes de suivi de l'épidémie qui soient plus simples, plus fins, faute de quoi la confiance dans les institutions risquerait d'être d'ébranlée.
Mais nous ne pourrons basculer vers de tels systèmes qu'une fois que la preuve de leur efficacité aura été apportée. Alors seulement, nous pourrons ouvrir le débat sur les aspects éthiques, de façon à garantir une mise en œuvre maîtrisée.
Ne rouvrons donc pas de vaine polémique, comme il y a pu en avoir sur l'hydroxychloroquine : alors qu'aucun consensus ne se dégage parmi les experts, les pouvoirs publics ne peuvent prendre de décision et apparaissent ainsi comme incapables de trancher. C'est un exemple de cas où tout le monde se retrouve perdant. Notre message clef doit être qu'il faut chercher plutôt à progresser dans la connaissance.