, a précisé que le terme « GPS » du langage courant recouvre en réalité plusieurs technologies de repérage absolu de la position : le GPS au sens strict, mais aussi les connexions aux bornes Wifi déployées par les fournisseurs d'accès à Internet, par exemple. Telle ou telle technologie sera mise en œuvre selon l'endroit où l'on se trouve, avec une maille plus ou moins fine, car elles n'ont pas toutes la même granularité de positionnement. La technologie Bluetooth renseigne sur la position relative de deux dispositifs ; sa précision dépend aussi des conditions locales et l'on ne sait pas trop de quel secours le procédé peut être dans les circonstances actuelles, car il n'a pas été développé pour l'usage qu'on voudrait en faire aujourd'hui.
Le « mandat » qui serait donné au Gouvernement devra être défini par la loi et exercé sous le contrôle du Parlement. La temporalité est une question majeure : la durée de ces procédés doit être limitée au temps de la crise et les données ne doivent pouvoir être recueillies qu'avec le consentement explicite des utilisateurs volontaires, qui devrait être confirmé en cas de renouvellement des mesures.
La fracture numérique existe : il semble que 80 % de la population seulement aurait un smartphone ; de plus, tous les détenteurs d'un tel appareil ne seront pas forcément en mesure de télécharger et d'utiliser les applications proposées. Le traçage ne saurait donc être la solution miracle sur laquelle reposera le dispositif de lutte contre l'épidémie. Ce sera seulement un outil parmi d'autres.