a indiqué qu'à la demande d'Émilie Cariou, un entretien avait eu lieu le mercredi 22 avril avec M. Jean-Christophe Niel, directeur général de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), et M. Jean-Christophe Gariel, directeur général adjoint, chargé de la santé et de l'environnement.
Tchernobyl est évidemment un lieu très sensible en termes de sûreté nucléaire et de radioprotection. Des incendies se sont déclarés il y a environ deux semaines à une distance significative de la centrale, soit 20 à 30 km. Certains se sont approchés à un kilomètre, mais les opérations récurrentes de déforestation préventive dans un rayon d'un kilomètre de la centrale limitent très fortement le risque d'incendie du site proprement dit. Les incendies provoquent une remise en suspension dans l'air de particules radioactives. L'IRSN a présenté une simulation des déplacements du « nuage » : celui-ci s'est d'abord dirigé vers le sud-est de l'Europe puis s'est répandu sur la moitié sud du continent, recouvrant en partie le territoire français. Le nuage ne connaît pas de frontières mais ne contient de radioactivité que dans des proportions infinitésimales, à la limite de la sensibilité des appareils de détection.
Répondant à une question portant sur le risque causé par une éventuelle panne d'électricité pour la sûreté des piscines à combustibles, l'IRSN a estimé que la situation n'était pas préoccupante car il n'y a pas de risque d'assèchement ou d'évaporation de l'eau de refroidissement.