, a signalé que la note publiée le 30 mars par l'Office sur les traitements, vaccins et tests diagnostiques avait été très utile pour un échange qui a eu lieu ces jours derniers avec Christophe d'Enfert, directeur de la technologie et des programmes scientifiques de l'Institut Pasteur. Cet échange a eu lieu dans le cadre d'un groupe de travail sur la fin du confinement constitué au sein de la commission de la Culture, de l'éducation et de la communication du Sénat. Christophe d'Enfert a présenté le vaccin sur lequel il travaille, qui se rapproche de celui contre la rougeole. Il était assez catégorique sur le fait qu'a priori, le virus ne mute pas et que, si l'on arrive à trouver un vaccin, la population pourrait donc être protégée pendant une dizaine d'années.
Il était assez embarrassé par les problèmes de gouvernance qui sont apparus dans cette crise sanitaire. On peut facilement partager ce sentiment. Que ce soit sur la gestion des masques ou la réouverture progressive des écoles à partir du 11 mai, où est la cohérence entre ce que disent l'Académie de médecine, le Comité analyse recherche et expertise (CARE) – qui pour l'instant ne dit pas grand-chose… –, le conseil scientifique installé auprès du Président de la République et tous les chercheurs et laboratoires auditionnés par les instances parlementaires ou questionnés par les médias ?
Bien sûr, on tâtonne. C'est normal en sciences. Mais pour les politiques comme pour la population, il est très difficile de s'y retrouver et d'avoir les éléments qui permettraient de se forger une opinion éclairée – d'autant que les réseaux sociaux s'enflamment à la moindre rumeur. On pouvait avoir le sentiment que le CARE servirait à cela : collecter les données, les synthétiser et établir les avancées ponctuelles. Ce n'est malheureusement pas le cas.