, a précisé que le rapport sur l'intégrité scientifique n'a pas vocation à discuter concrètement les méthodes mises en œuvre et les résultats scientifiques obtenus, y compris par rapport à la situation actuelle. Il traite de l'éthique scientifique, c'est-à-dire de la façon dont on garantit la conformation des pratiques scientifiques à un certain nombre de règles essentielles dans le domaine de la science : ce sont par exemple les règles qui gouvernent la manière dont un chercheur publie et avec quelle revue – c'est un point tout à fait essentiel –, la manière dont on respecte la propriété intellectuelle des personnes qui collaborent à la recherche, les conditions dans lesquelles les données ont été collectées et diffusées, etc. Le rapport ne dira rien sur la pandémie en cours, si ce n'est qu'il est encore plus important de respecter l'intégrité scientifique en période de crise, car les conséquences peuvent être très néfastes.
Pour autant, certaines informations commencent à circuler. Le professeur Raoult, avant la crise, était l'un des rares scientifiques français à publier en moyenne un article tous les deux jours – c'est un rythme qui interroge. Ces publications avaient lieu non seulement dans des revues de référence au plan international, mais aussi dans des revues plus locales dont le comité éditorial inclut des membres de l'équipe qui publie – c'est une situation qui interroge aussi.
Les atteintes à l'intégrité scientifique sont devenues un problème international depuis une dizaine d'années, qui apparaît en France avec un léger décalage par rapport aux États-Unis. Le Parlement devra conforter un certain nombre de dispositions générales et, surtout, renforcer les moyens d'action de l'Office français de l'intégrité scientifique.