, a répondu que le traçage soulève deux problèmes majeurs. Le premier est le risque de piratage. Il met en ce moment la presse en alerte et doit être résolu sur le plan technique. La technologie Bluetooth peut être détournée et, en effet, n'est pas totalement sûre. Certains scénarios d'atteinte à la vie privée relayés sur les réseaux sociaux sont cependant extrêmement invraisemblables. Il faut identifier le risque, qui pourrait être les pirates, et évaluer ce que la société est prête à accepter. Le coût associé à ces risques doit être mis en regard des bénéfices qu'une application de ce type peut apporter à la société.
L'autre débat, beaucoup plus technique, vient de ce que pour que l'application soit efficace, le Bluetooth doit être activé et l'application doit pouvoir l'utiliser même lorsqu'elle n'est pas la tâche effectuée « au premier plan » par le smartphone. Une telle possibilité n'a jamais été ouverte par Apple, que ce soit à un acteur institutionnel ou à un acteur privé. Apple s'attache en effet à démontrer qu'elle fait tout pour préserver la confidentialité des données de ses utilisateurs et de ses processus de développement. Le gouvernement se heurte actuellement à cette politique. Cependant, Apple et Google voulant montrer leur engagement contre l'épidémie, leurs positions pourraient évoluer. Le débat est donc en cours, sans qu'on puisse discerner aujourd'hui la façon dont il pourrait se dénouer.