, a indiqué qu'il éprouvait, rétrospectivement, une certaine honte au sujet du reproche de gaspillage adressé à Roselyne Bachelot, ministre chargée de la santé, quant aux dépenses engagées à l'époque pour lutter contre la grippe H1N1. Suivant les analyses de son rapporteur général et de son rapporteur spécial, la commission des finances du Sénat avait adhéré aux analyses très sévères de la Cour des comptes. Les collaborateurs de Roselyne Bachelot avaient été entendus par la brigade financière et échappé de peu à des poursuites pour dilapidation d'argent public.
Par sa place dans la mémoire collective, l'affaire du sang contaminé a peut-être conduit le monde politique à exagérer l'importance du principe de précaution ; à l'inverse, les polémiques ayant suivi la gestion de l'épidémie de grippe H1N1 ont conduit ce même monde à se défier des mauvaises nouvelles et à accorder un crédit parfois trop limité à leurs porteurs. La modélisation devrait permettre aux responsables de rester froid devant les faits et de s'adapter à la situation présente, échappant à la tentation de lutter contre l'épidémie en appliquant un plan stratégique du passé.