, a rappelé que le Premier ministre, dans son discours devant l'Assemblée nationale deux jours plus tôt, a annoncé que des campagnes massives de tests auraient lieu, le gouvernement ayant fixé un objectif de 700 000 tests réalisables par semaine, pour repérer tous les sujets contacts des personnes infectées et pour tester celles qui présentent des symptômes cliniques.
Alors que la situation est très différente entre les départements « rouges », fortement touchés par l'épidémie, et les départements « verts », où sa propagation est plus réduite, n'aurait-il pas été opportun de concentrer les tests sur les départements rouges, avec des centres de tests accessibles facilement, par exemple en voiture ? La Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, ou encore l'Oise, paraissent être autant de départements où l'activité du virus est encore importante. Ne serait-il pas plus rapide d'y procéder à un dépistage systématique ?
L'expérience personnelle acquise dans le courant du mois de mars dans un centre dédié au Covid-19, conduit à estimer que certains décès attribués au Covid-19 ne sont en fait que des décès précipités par lui, mais dont les causes sont différentes. Certains patients très âgés n'ont pas été admis en réanimation car ils présentaient d'autres pathologies, comme des cancers métastatiques.
Ne pas admettre un patient en réanimation n'est donc pas forcément la conséquence d'un tri, mais témoigne parfois d'une volonté d'éviter tout acharnement thérapeutique. La létalité du virus chez les personnes âgées sera très difficile à déterminer. Certains patients auraient simplement pu décéder quelques semaines plus tard s'ils n'avaient pas été victimes du Covid-19.