Dès l'annonce du confinement, nous avons placé la quasi-totalité de nos personnels en travail à distance. Pour l'essentiel, le travail d'instruction et d'analyse de dossiers, qui se réalise sur documents, s'est poursuivi de manière quasi nominale. Néanmoins, une déperdition a malgré tout été constatée lorsque nos personnels devant gérer les gardes d'enfants, se montraient moins disponibles.
En tout état de cause, pour le sujet extrêmement important de la préparation de notre position de fin d'année sur la poursuite d'exploitation des réacteurs de 900 mégawatts, nous avons tenu plusieurs séances du collège des commissaires, avec un travail préparatoire au rythme habituel. Par conséquent, notre activité a pu se poursuivre à un rythme soutenu.
L'adaptation la plus importante a concerné les inspections sur site, qui ont été suspendues au moment du confinement, pour deux raisons. En premier lieu, l'activité sur certains sites ayant beaucoup diminué, un grand nombre d'installations ont fermé. Même celles qui ont poursuivi ont vu leur activité baisser. De plus, les interventions de prestataires pour la maintenance ont été étalées sur un temps plus long. Il n'était donc pas illégitime d'effectuer des visites plus espacées. En temps normal, nous effectuons des visites tous les quinze jours, alors que pendant le confinement le délai a été prolongé à un mois et demi. Nous sommes revenus sur site dès que les matériels de protection : gel et masques, ont été disponibles pour nos personnels, mais nous avons également mis en place un contrôle à distance qui nous a permis de suivre efficacement la situation des installations. Nous avons notamment organisé des visioconférences après avoir étudié les documents qui nous avaient été communiqués. À partir de la mi-avril, nous sommes revenus sur les sites afin de voir les points qui ne pouvaient l'être qu'en présentiel. Pour être précis entre le 15 mars et le 15 mai, 18inspections ont été réalisée sur site, dont 12 au titre de la sûreté et 6 au titre de l'inspection du travail. Ces visites nous ont permis de confirmer que nos constats à distance correspondaient bien à la réalité des choses.