C'est clairement un sujet de charge de travail. EDF a un programme très ambitieux – ce qui est louable - et ses ressources d'ingénierie sont très sollicitées. Ce programme, notamment le Grand Carénage, nécessite un travail d'ingénierie conséquent, alors que les ressources sont limitées. Nous le constatons bien lorsque nous discutons avec EDF pour planifier une modification. Il y a donc une saturation de ses capacités de travail. Ce qui a été fait sur le site de Tricastin est assez remarquable. Nous avons nous-mêmes constaté que le réexamen du premier réacteur s'était bien passé, parce que les services d'ingénierie centraux conçoivent une modification à adapter au contexte local. Pour pouvoir adapter la modification conçue au niveau central, il faut que les équipes d'ingénierie locales connaissent bien l'installation, et sachent précisément quels points modifier. En l'espèce, des équipes spécialisées d'ingénierie ont été déployées sur le site de Tricastin, ce qui est très bien, mais nous nous posons la question de savoir s'il sera possible à l'avenir de réitérer l'opération pour l'ensemble des réacteurs. Certaines années, quatre ou cinq visites décennales devront être réalisées en même temps.