Intervention de Arnold Migus

Réunion du jeudi 18 juin 2020 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Arnold Migus :

Les alliances ont été créées sur le modèle de l'Alliance sur les sciences de la vie et de la santé. Un débat a eu lieu en 2008, par comparaison précisément avec le NIH, mettant l'accent sur la nécessaire connexion entre l'amont et l'aval en biologie‑santé. L'idée était de réunir les deux dimensions en un seul organisme, afin que toute la biologie du CNRS ou de l'INRA revienne à l'Inserm. La proposition de créer une alliance est venue de là, avec le but d'aller ensemble sur le terrain, de discuter, unité par unité, via les universités, de la définition d'une politique commune. Tant que les dirigeants d'organismes et les politiques étaient d'accord sur ce point, le système a bien fonctionné. Il est évident qu'une fois que le ministère a commencé à regarder ailleurs, chaque organisme a repris sa liberté, et chaque patron souhaité redevenir maître chez soi. Les organismes se sont ainsi éloignés les uns des autres, plus encore qu'auparavant. Ainsi, contrairement à la pratique en vigueur précédemment, plus aucun PU-PH ne fait partie de l'équipe de direction du CNRS, témoignant de la volonté de l'organisme de se focaliser sur les sciences fondamentales, et de ne rien avoir à faire avec la santé. Comment faire, si ce n'est en octroyant la personnalité morale aux alliances, pour forcer ces divers organismes à travailler à nouveau ensemble, et à revenir à l'idée fondatrice ? Revenons au contrat initial et forçons les organismes à travailler de concert, sans créer de strate supplémentaire, à travers cette coordination. Sans cela, la situation actuelle va perdurer.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.