L'Allemagne a procédé de la même manière. À l'époque où le pays consacrait 3,02 % de son produit intérieur brut à la recherche, il avait été décidé d'une augmentation annuelle sur dix ans, pour aboutir à 1,7 milliard d'euros d'investissements supplémentaires. Je vous rappelle que le budget de l'Inserm est de 625 millions d'euros de dotation de l'État. Il en va de même pour le budget des sciences de la vie du CNRS. L'Allemagne, en dix ans, va investir plus en augmentation, en partant de plus haut, que ce que la France consacre actuellement à la recherche. Comme je l'ai mentionné précédemment, le budget de l'Inserm et du CNRS est le même qu'en 2000. En euros constants, la courbe représentant l'évolution serait catastrophique, sachant que les salaires ont fort heureusement un peu progressé. Ce dont disposent les organismes pour mener une vraie politique de recherche aujourd'hui est vraiment la portion congrue.