Intervention de Pierre Ouzoulias

Réunion du jeudi 2 juillet 2020 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Pierre Ouzoulias, sénateur, rapporteur :

Le courant évangélique utilisant déjà massivement le numérique, l'épidémie n'a posé aucun problème de pratique religieuse. Elle a même pu la renforcer. Les Dominicains ont tenté de mettre en place des kits numériques, destinés à faire face aux difficultés des pratiques religieuses durant la crise. J'ai ressenti qu'il n'y aurait pas d'évolution forte des pratiques après la Covid-19. La sociologie des pratiquants montre que le recours au numérique n'est pas évident, notamment en milieu rural.

Le confinement a pu être appréhendé par certains comme une occasion de se couper du monde, pour se concentrer sur l'essentiel, et retourner sur soi-même. C'est vrai dans les religions juive ou musulmane, certains fidèles disant même qu'ils avaient vécu le meilleur ramadan depuis bien longtemps, permettant un travail du fidèle sur lui-même, favorisé par le confinement. Il n'est pas facile de dire si ces pratiques vont subsister.

Ce qui est évident, c'est que nous avons vécu une période pendant laquelle en se levant le matin, on prenait conscience que la moitié de l'humanité était confinée dans un lieu clos et vivait la même expérience. Si l'on n'en est pas bouleversé en tant qu'humain, c'est à désespérer de l'humanité. La prise de conscience humaniste peut en être considérablement renforcée, au-delà des convictions politiques et religieuses de chacun, en mettant en évidence un certain universalisme. Il existe d'autres enjeux globaux : le réchauffement climatique par exemple. Mais il n'y a pas que ça, et l'espèce humaine est liée aussi par d'autres enjeux.

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