– S'agissant de la quantité de fûts bituminés concernés, nous comptons environ 75 000 fûts au total, dont 42 000 relèvent de la catégorie dite MAVL. Ils sont donc a priori destinés à un stockage profond. Les autres fûts sont dans la catégorie FAVL. Un certain nombre de ces fûts très anciens sont en mauvais état, s'agissant du site du CEA de Marcoule. Toutefois, dans le cadre de la sécurisation de leur entreposage, ces fûts font actuellement l'objet d'une reprise sur le site. Les fûts anciens sont retirés des casemates, installés dans un nouveau fût en inox, puis placés dans des entreposages nouveaux. Lors de leur arrivée dans Cigéo, ils ne poseraient donc plus aucune difficulté de manutention.
Vous avez en outre évoqué le risque d'un incendie. Tel était le sujet de la controverse entre le CEA et l'IRSN. Il est nécessaire de démontrer le caractère extrêmement improbable d'un tel événement, à défaut de pouvoir en démontrer l'impossibilité. La revue sur le sujet a conclu à ce caractère extrêmement improbable. Pour autant, la démonstration qu'en avait apporté le CEA était insuffisante sur un certain nombre de points. La revue a donc suggéré des analyses complémentaires afin de consolider cette démonstration. Le CEA a annoncé qu'il allait entreprendre ce travail à compter de la mi-2020.
Si ces travaux sont couronnés de succès, ces fûts auraient vocation à être stockés dans Cigéo, dans des alvéoles de type MAVL qui comporteraient un certain nombre d'adaptations permettant par exemple d'y installer des systèmes de surveillance renforcés sur la température dans l'alvéole, voire des systèmes d'extinction. Ces adaptations sont en cours d'étude par l'Andra. Elles seraient considérablement plus légères que la construction, envisagée un temps, d'une installation pour brûler ces fûts bitumés.