– Je vous félicite également pour ce travail et rends hommage à la façon que vous avez eue de partir du territoire même. Nous savons la situation difficile de l'agriculture, son importance aussi : elle est le cœur battant de la refonte du modèle économique de l'alimentation, une source importante de souveraineté nationale, un acteur clé de la transition écologique, mais aussi, on le voit avec vos travaux, un acteur clé de la révolution énergétique, grâce à l'innovation. Vous montrez combien l'exploitant agricole peut bénéficier d'une politique innovante, au cœur des territoires, utilisant jusqu'aux toutes dernières innovations de l'intelligence artificielle – et il y a là des perspectives décisives pour valoriser le rôle de l'agriculteur.
À qui s'adresse le rapport, qui sera le garant de sa mise en œuvre ? La question va bien au-delà de nos assemblées parlementaires, puisque bien des pistes esquissées passent par l'échelon européen : le développement des circuits courts, par exemple, appelle un renouvellement de la politique agricole commune (PAC), son articulation avec la politique énergétique. Il faut poser la question de la mise en œuvre, notre Office a souvent été précurseur, on l'a vu sur la question des masques pendant la crise sanitaire – nous avions très largement alerté sur le risque sanitaire et la nécessité de constituer des réserves, en particulier de masques, alerte qui s'est littéralement perdue dans les méandres de l'administration, les ministres eux-mêmes ne sachant pas bien ce qu'il en était.