. – Je suis présidente du centre Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) Bretagne-Normandie, donc responsable d'un ensemble de laboratoires travaillant dans les trois domaines de l'agriculture, l'alimentation et l'environnement. Dans le passé, j'ai été chercheuse en biologie végétale : je m'intéressais à la dynamique des génomes végétaux. Depuis quelques années, mon activité est davantage tournée vers la gestion de la recherche, ce qui me donne la possibilité de m'ouvrir à d'autres sujets de recherche.
J'ai, pour ma part, pensé au sujet des pesticides. Aujourd'hui, des décisions sont prises en vue de leur interdiction. Elles sont légitimes et répondent aux attentes de consommateurs, mais comment être sûr que les alternatives ne seront pas pires encore ? Le biocontrôle, c'est aussi des molécules, même si ces dernières sont produites à partir de sources dites « naturelles ». Quelle doit être la marche à suivre ? Quels sont les délais ? Comment s'assurer que l'on a une chance d'aboutir et que l'on ne devra pas revenir en arrière ?