. – Étudier ce qui se passe exactement a un coût. En effet, on ne peut pas comparer 2020 à 2010, parce que les populations varient naturellement au fil des années. Ensuite, il faut identifier les causes : anthropisation des milieux, pollution liée notamment aux insecticides, réchauffement climatique… Il faut ensuite voir comment on peut influer sur ces effets.
Trois pistes se dégagent : investir et documenter précisément ce qui se passe actuellement avec les insectes et décider de ce que l'on mesure – biomasse ou diversité des espèces ; mettre en place des solutions pour lutter contre ce phénomène de déclin, ce qui implique de préserver des environnements, d'aménager des micro-habitats ; inventer une nouvelle relation de l'homme à l'insecte. C'est sur ce plan que le politique peut jouer un rôle. L'insecte est souvent perçu négativement. Je rappelle cependant que 1 % des espèces sont nuisibles pour les cultures et que 1 % des moustiques qui nous piquent transmettent des maladies. Il faut changer la perception des insectes et insister sur tous leurs effets bénéfiques.