Intervention de Didier Roux

Réunion du jeudi 10 septembre 2020 à 10h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Didier Roux :

. – Chercheur en physico-chimie, j'ai travaillé 25 ans au CNRS, mais aussi créé des start‑ups dans les années 1990 et dirigé le département de recherche et d'innovation du groupe Saint-Gobain pendant douze ans.

Malgré de nombreux rapports recommandant une simplification des transferts de technologie, le monde politique n'a cessé de complexifier le système. Ce serait le bon moment pour reprendre ce dossier et réfléchir à une amélioration du dispositif. Les régions auraient un rôle important à jouer. Il y a une forte divergence entre ce que voit un monde politique satisfait de lui‑même et le terrain où les obstacles persistent.

Deuxième sujet, plus prospectif : les méthodes de financement des start‑ups. On voit apparaître des capitaux-risqueurs dont les pratiques ressemblent au leverage buy‑out (LBO). L'Office pourrait poser ce problème, qui reste peu abordé aujourd'hui.

Le poids accordé au monde industriel dans la transition énergétique me semble insuffisant. La réglementation et la législation ne peuvent pas tout, et la transition énergétique ou écologique ne se fera pas sans impliquer le monde industriel.

À propos de l'intégrité scientifique et de la vérité ou plutôt de la réalité scientifique, il serait opportun que l'Office s'interroge sur les relations entre les conseils scientifiques et le monde politique, assez problématiques dans la période qui vient de s'écouler.

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