. – Les trois dernières interventions se complètent. Les sciences humaines, la démocratie participative, spontanée ou gérée par les communicants, et la démocratie institutionnelle ne cohabitent pas aisément. L'Office doit se poser la question de l'appréhension de la science. En tant que parlementaires, nous estimons que le vote et la démocratie représentative sont les moyens les plus mûrs de gérer ce type de problème. À nous de le démontrer.
Monsieur Bordry, l'industrie en tant que telle n'a pas la place qu'elle devrait avoir dans le système public. Les torts sont partagés : les entreprises estiment que l'État n'apporte que des contraintes, tandis que les groupes français du CAC 40 ont tiré une croix sur un marché français qui ne représente plus que 8 % à 15 % de leur chiffre d'affaires.
Monsieur Netter, l'Office a vocation à expliquer aux parlementaires comment fonctionne la recherche dans notre pays. La multiplicité des organismes est souvent déplorée mais, en allant au bout de ce débat, on finit généralement par suggérer la création d'une nouvelle entité. Changement d'herbage réjouit le veau, et l'assiette du voisin est toujours mieux remplie… En revanche, il est essentiel que notre Office reprenne le travail lancé par Cédric Villani sur le conseil scientifique de l'exécutif dans notre République. La connaissance de la structuration et de la vie de la recherche par les parlementaires est indispensable, tout autant que le refus de la démocratie directe sur certains sujets sensibles, où la médiation parlementaire est un facteur d'apaisement.