. – La démarche de la Chine est très impressionnante – avec les bémols habituels sur les conditions de mise en œuvre. Le pays mobilise des moyens très importants chaque fois que de nouveaux foyers sont soupçonnés : un dépistage systématique, un traçage systématique, un confinement ou un isolement systématique, etc. pour éradiquer toute trace de résurgence de l'épidémie. C'est clairement, aussi, une façon de montrer sur un plan géopolitique sa puissance technique et scientifique sur ces sujets ; on a d'ailleurs vu combien sa représentation diplomatique a été agressive envers l'extérieur en pointant du doigt les faiblesses des autres pays, sur fond de tensions avec Taïwan et d'accusations réciproques concernant la gestion de la crise.
La proportion des patients asymptomatiques est environ 50 %, chez qui on a pu observer une grande variabilité de la contagiosité, résultant notamment d'écarts importants dans la charge virale.
Le phénomène de super contamination est encore débattu, ce qui a un impact sur la modélisation de l'épidémie : si l'on souhaite prendre en compte un tel effet, on peut introduire dans les modèles diverses subtilités ; par exemple, certaines équipes mettent de côté les modèles habituels de contamination, fondés sur des équations différentielles, au profit de modèles stochastiques. S'agissant des enfants, je suis persuadé qu'il y aura un débat.