Intervention de Christine Rouzioux

Réunion du jeudi 19 novembre 2020 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Christine Rouzioux :

On pourra alors atteindre une couverture vaccinale correcte chez les personnes « cibles », c'est-à-dire les personnes âgées et celles présentant des comorbidités.

On ne vaccinera a priori pas les enfants, puisqu'ils ne sont pas un groupe de personnes à risque. Il ne faut pas confondre les vaccinations contre les maladies infantiles et contre le coronavirus.

La question qui se pose selon moi est de savoir s'il faut aller plus loin dans la réflexion sur l'obligation vaccinale, pour les personnes âgées par exemple. Je travaille en ce moment avec une structure regroupant une soixantaine d'EHPAD : la question majeure est celle de la diversité du niveau d'immunité atteint dans chacun des EHPAD, certains ayant eu plus de 40 % des résidents infectés. Faut-il ou non vacciner ces personnes, qui sont fragiles mais répondront certainement moins bien au vaccin, du fait de leur âge ? Les résultats de phase 2 du vaccin Pfizer montrent en effet que les titres d'anticorps chez les personnes âgées sont moins importants que ceux obtenus dans le cas d'une infection naturelle sans vaccination. La question de l'obligation vaccinale dans les groupes à risque peut donc se poser. La priorité à donner, appréhendée de façon si variable d'un pays à l'autre, mériterait d'être discutée sur un plan politique, car chaque décision va impliquer des organisations logistiques différentes. Ainsi, dans les EHPAD, les vaccinations ne seraient certainement pas effectuées par des médecins généralistes, mais plutôt par les infirmières et les services de santé.

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