.‑ Nous avons un peu cédé à l'autosatisfaction au début de la réunion, en disant que le Gouvernement avait suivi l'avis de l'Office sur la vaccination. Tant mieux, mais il faut quand même constater que la France est dans les derniers pays à vacciner, bien après de petits pays. Il faut lutter intelligemment contre ce qu'on a appelé l'hésitation vaccinale, qui est un problème fondamental. On sait très bien que si la proportion de personnes vaccinées ne dépasse pas 60 à 70 %, on n'arrivera pas à un bon résultat. Il faut aussi accélérer la vaccination, parce que le démarrage est catastrophique. Je l'ai déjà dit : le coût pour la France d'une semaine de retard de vaccination est de deux milliards d'euros.
Étant plutôt libéral et favorable à l'efficacité, je pense qu'il faut mettre dans le circuit le secteur privé, parce que de grandes entreprises savent très bien faire de la logistique. Il faut aussi libérer les initiatives locales, autour de ce qu'on a appelé les vaccinodromes, et se rappeler que le diable se cache dans les détails : Catherine Procaccia a évoqué le sujet des seringues. Il paraît qu'on en manquerait. Imaginez le scandale si l'on a tous les vaccins nécessaires mais pas de quoi les administrer à nos concitoyens ! Il faut régler ce problème et accélérer, c'est une évidence.