.‑ L'Office serait tout à fait dans son rôle s'il entrait dans le détail des contraintes techniques qu'impose ce premier vaccin développé par Pfizer-BioNTech. Il faut bien expliquer que le choix d'amener le vaccin à la population plutôt que d'amener la population au vaccin découle quasi nécessairement de l'exigence de conservation à -70 °C. Les « vaccinodromes » pourraient en revanche être pertinents pour administrer les vaccins que l'on peut stocker dans des réfrigérateurs traditionnels.
L'OPECST devrait rappeler que distribuer un vaccin n'a rien à voir avec distribuer de l'aspirine ou du chocolat. Que se passerait-il en cas de pertes manifestes et massives de doses, comme cela a été le cas pour le vaccin H1N1 ?
L'Office doit aussi rappeler que le vaccin permet d'éviter les formes graves de la maladie, mais qu'il n'empêche pas la contamination. D'où la priorité accordée à ceux qui présentent un facteur de risque élevé – les personnes âges notamment.
Je partage l'avis d'Émilie Cariou, élue comme moi de la Meuse, sur le couvre-feu à 18 heures : cela apparaît comme une forme de gesticulation. À cette heure-là dans les rues de Bar-le-Duc, il n'y a déjà plus grand monde, et les seules personnes affectées sont celles qui travaillent. Ce sont des mesures générales comme celle-ci qui pénalisent l'action du Gouvernement. Or, même si nous manquons de statistiques sur les lieux de contamination, il est probable que le virus se transmette bien davantage en famille que dans la rue.
On a pu s'étonner que tous les départements reçoivent le même nombre de doses, soit 4 875 doses, pour la première livraison. Là encore, cela s'explique par des contraintes techniques qu'il faut faire connaître. Le Gouvernement n'est pas au-dessus de toute critique, mais il ne faut pas se perdre en critiques infondées.