. ‑ Je siège depuis cinq ans au Comité britannique sur les changements climatiques, j'ai donc l'expérience des deux pays. Le HCC apporte un regard unique par son évaluation indépendante. C'est un organisme assez technique et scientifique. Atteindre la neutralité carbone est un défi majeur qui nécessite des éclairages basés sur des faits et sur des évidences scientifiques. L'ADEME produit des rapports très précieux, mais ses informations ont besoin d'être confrontées à la SNBC et de s'inscrire dans un environnement temporel. La spécificité du HCC est de faire un constat annuel, auquel le gouvernement doit répondre. Nous sommes également entendus par le Conseil de défense écologique. Nous attendons, d'ici la fin du mois de janvier, la réponse du gouvernement à notre rapport annuel 2020. C'est cet aller‑retour entre constat et réponse qui permet de faire avancer les politiques publiques. En Grande-Bretagne, le Comité sur les changements climatiques, en place depuis douze ou treize ans, a permis d'accélérer la réduction des émissions. En France, le HCC, en place depuis deux ans, a permis de faire progresser les évaluations.