. ‑ Je souhaite revenir sur la comparaison entre le HCC et le GIEC, d'autant que Corinne Le Quéré a été membre du GIEC et que sa vice-présidente siège au HCC. J'y ai moi‑même longtemps mené la délégation française. Le rôle du GIEC est d'établir des consensus scientifiques sur le climat, mais aussi de formuler des messages politiques, compréhensibles par les gouvernements et les populations. Le HCC joue un rôle inverse. Il souligne les enjeux des politiques publiques vis‑à‑vis des objectifs écologiques pris par la France au niveau international et leur traduction européenne.
Par ailleurs, le GIEC regroupe des milliers de scientifiques et ses moyens sont sans commune mesure avec ceux du HCC.
Le HCC a aussi pour rôle d'alimenter le débat, pour permettre à la population de s'emparer des enjeux sur le climat. C'est la raison pour laquelle nous avons valorisé le rôle de la CCC, qui permet de vulgariser les enjeux climatiques.
Enfin, les notions d'acceptation et d'acceptabilité sont essentielles. C'est pourquoi nous les avons mises au cœur de notre dernier rapport annuel. Quand nous évoquons la mise en œuvre de technologies, comme le stockage de l'énergie ou l'hydrogène, nous ne devons pas oublier qu'il ne s'agit pas uniquement de technologies, de coûts, ou de faisabilité, mais aussi d'acceptabilité par la population. Cette acceptabilité peut évoluer grâce à une information plus honnête, plus authentique, et par un débat de fond sur leurs conséquences pour les populations et pour les territoires.
Toutes les solutions pour lutter contre le changement climatique sont connues. L'enjeu est de les faire accepter par les populations et d'amener les gouvernements à prendre des décisions. C'est à ce niveau que le HCC a une forte valeur ajoutée.