. – Depuis l'origine de la pandémie, le discours de lutte contre le coronavirus reprend l'objectif ainsi formulé : « stopper la circulation du virus ». Ce virus se déplace-t-il à pied ? Je me permets ce trait d'humour pour souligner une évidence : les flux de personnes sont bien évidemment le vecteur de transmission, donc de diffusion du virus. Pourriez-vous donc m'expliquer l'absence complète de stratégie, depuis au moins le printemps dernier, en matière de contrôle des flux de population, qui percute la stratégie vaccinale et pourrait l'enrayer, alors que nous faisons face à un afflux de variants ? Il n'existe actuellement aucune obligation d'être testé pour se déplacer au sein de l'espace Schengen, ce qui fait in fine de l'Europe le foyer épidémique de la deuxième vague. De la même façon, depuis le début de la crise, aucune obligation de test n'a été posée pour accéder au territoire français au milieu de ce bouillon de culture européen. Quasiment aucune limite n'a été fixée aux déplacements interrégionaux en France, en dehors des courtes périodes de confinement, créant cet été notamment les conditions d'une large diffusion du virus dans le pays.
Ces derniers jours, la cohérence semblait avoir enfin atteint le sommet de l'État, avec l'annonce d'une exigence de test négatif pour entrer sur le territoire français. Hélas, ceci ne concerne que les entrées via les ports et les aéroports. Si ce virus ne se déplace manifestement pas à pied, il semblerait donc qu'il emprunte exclusivement les bateaux et les avions, ce qui m'étonne.
Comment pouvez-vous expliquer cette absence durable d'exigence de test et de contrôle des flux entrants, qui ont pourtant fait leurs preuves ailleurs sur la planète, alors même que les variants se multiplient à nos frontières ?