. – Je vais pour ma part relayer la cinquantaine de questions posées sur la plateforme, en essayant d'en faire la synthèse.
De nombreuses questions concernent les traitements non vaccinaux. À une époque, les controverses se sont multipliées à propos du remdesivir, de l'hydroxychloroquine, des traitements proposés par Didier Raoult et d'autres encore, et de la prescription de ces traitements par les médecins de ville. Que peut-on dire aujourd'hui de l'arsenal non vaccinal de réponse à l'épidémie ?
Une question concerne la transparence. Où peut-on lire les publications du Conseil scientifique ? Quelle démarche doit effectuer un citoyen souhaitant savoir à quelles études vous vous référez ?
Comment pouvez-vous garantir la fiabilité des études et des données fournies par Pfizer, Moderna et les autres laboratoires ? D'aucuns ont parlé de fraude. Peut-on affirmer aujourd'hui que les essais ont été menés avec toute la rigueur nécessaire ? Que dire des autorisations de mise sur le marché ?
La contamination est un autre sujet de questionnement. Des débats se sont noués sur les mesures à prendre, l'ouverture ou la fermeture des transports en commun, celle des commerces, etc. Que sait-on aujourd'hui des endroits et des situations dans lesquels ont lieu les contaminations ?
Je relaie directement la question suivante : « Est-ce qu'il conviendrait de confiner les plus âgés, qui sont les personnes à risque, en attendant qu'elles soient vaccinées, et laisser la population jeune plus libre, pour tenir compte des troubles psychologiques dont on voit qu'ils atteignent certains pans de cette population ? »
Les internautes s'interrogent sur la prescription de vitamine D, qui a fait l'objet d'un communiqué de l'Académie de médecine. Que faire en pratique ? Nos concitoyens doivent-ils prendre leur dose de vitamine D tous les matins ?
Existe-t-il un scénario envisageant un ensemble de mutations, vaccinations, confinements à répétition pendant plusieurs mois, voire des années, avec les conséquences économiques et psychologiques que l'on imagine ?
Des polémiques ont eu lieu à propos du bienfondé du confinement. Certains affirment que l'OMS n'a pas eu d'attitude claire sur ce sujet. Que dire aujourd'hui, par rapport à la pratique internationale, sur l'efficacité de cette mesure ?
Le Conseil scientifique est-il impacté par le complotisme ? Les théories diffusées notamment sur les réseaux sociaux affectent-elles la stratégie de vaccination ? Dans quelle mesure troublent-elles votre message scientifique et entravent-elles votre action ?
On s'interroge également sur la manière dont les conflits d'intérêts ont été abordés au sein du Conseil scientifique. Ont-ils été déclarés, expurgés ? Quelle est votre démarche en la matière ?
Êtes-vous vacciné ? Quelle est la position personnelle des autres membres du Conseil scientifique à cet égard ?
Pourquoi les modèles épidémiologiques sur lesquels vous vous basez ne sont-ils pas rendus publics sur des plateformes, afin que d'autres scientifiques puissent les analyser et comprendre sur quoi tout ceci se fonde ?
Je n'ai pas rendu justice à toute la variété des messages déposés sur notre plateforme et j'en ai adouci ou expurgé certains. Ceux que je viens de vous soumettre donnent toutefois un assez bon aperçu des questions que se posent les concitoyens qui nous écoutent.