. – Je me joins à toutes les louanges adressées au sénateur Catherine Procaccia ce matin pour ce travail soutenu. En conclusion, sur ce sujet que je ne connaissais pas, je dirais que certes la connaissance scientifique s'accroît, mais il arrive qu'on redécouvre les vertus d'anciens savoir-faire, qui avaient été relégués au second plan après avoir été un temps supplantés. Cela me semble une piste d'avenir, même si ce n'est pas la panacée, dans un contexte où nous sommes alertés des limites de l'antibiothérapie, avec le développement de l'antibiorésistance et le fait qu'on ne découvre plus de nouveaux antibiotiques. L'argumentaire présenté, et notamment l'existence d'une grande diversité de phages, laisse présager que la phagothérapie s'inscrira bien dans une médecine d'avenir, plus personnalisée et plus diversifiée.
Je comprends qu'il faut prévoir des évolutions législatives et réglementaires. Je retiens que l'ANSM n'est pas opposée par principe aux phages, et c'est une bonne chose, mais depuis que nous apprécions mieux la grande complexité du système de santé, découverte pendant nos travaux sur la Covid-19, nous savons qu'il ne suffit pas de convaincre l'ANSM, mais il y a aussi la HAS, les services ministériels et les autres comités impliqués dans le processus, si bien que le chemin est long. Nous pourrions discuter de ce point avec l'Académie nationale de médecine et l'Académie des sciences, pour connaître les propositions de nos collègues scientifiques en la matière.
Je propose donc d'adopter la note, pour laquelle aucune modification n'a été demandée. Son titre est un peu provocateur, mais il en résume parfaitement l'esprit.