Je partage totalement l'observation formulée par le président de la CNE2 sur les problèmes de société. Les questions scientifiques n'appartiennent plus aux seuls scientifiques, mais à l'opinion nationale : il faut l'accepter. Notre rôle est d'expliquer à nos concitoyens ce qui est possible et ce qui ne l'est pas, ce qui est probable, certain ou discutable. J'ai beaucoup apprécié votre intervention, notamment sa conclusion, qui met l'accent sur le fait que le calendrier commande : nous sommes en présence de déchets ultimes, qu'il faut gérer pour la quasi éternité à l'échelle humaine, et ne disposons pas de solution industrielle alternative, même si nous avons le devoir absolu d'explorer toutes les voies. Ceci demande un effort qui, pour être efficace et effectif, doit être soutenu par un comportement social allant dans le sens d'une acceptation de la diversité, de la complexité, de l'anticipation de long terme. Il faut continuer à investir, y compris intellectuellement, même si les modes ne vont pas nécessairement dans ce sens. C'est assurément le rôle de l'Office que de rappeler à des hommes et femmes politiques, parlementaires, un certain nombre d'évidences, et je remercie le président Pijaudier-Cabot de les avoir soulignées dans son exposé. À chacun de nous, ensuite, de prendre ses responsabilités.