S'il devait s'agir d'un entreposage à sec, il n'est pas certain, dans la mesure où les combustibles vont vieillir, que l'on soit en capacité de les récupérer, soit pour les utiliser dans le cadre de solutions futures de gestion de ces déchets, soit pour les placer ailleurs.
Le deuxième point tient au fait que la durée de vie d'un ouvrage de génie civil de surface est au mieux de 150 ou 200 ans. Or nous disposons de peu de recul en la matière.
La dernière interrogation, plus philosophique, est de savoir s'il convient ou non de confier la surveillance de cet entreposage aux générations futures. Chacun doit prendre sa décision et l'assumer. Je n'ai pas d'avis personnel à vous communiquer à ce sujet.
Ceci me conduit à essayer d'apporter quelques éléments de réponse à monsieur Sido. S'agit-il de mesures dilatoires ? Très honnêtement, il n'appartient pas à la Commission de répondre à cette question. Nous pouvons seulement apporter des éléments d'information sur l'état de l'art au niveau des études et recherches, qui nous permettent en l'occurrence d'indiquer que le pays dispose aujourd'hui de toutes les capacités lui permettant de commencer à construire un site de stockage géologique. Par contre, les résultats scientifiques ne nous permettent pas d'affirmer que nous serions capables de faire de même à brève échéance pour d'autres possibilités. La science nous commande aujourd'hui de répondre ceci ; elle est toutefois toujours susceptible d'évoluer. En tant que chercheur, c'est d'ailleurs mon travail que d'essayer de la faire évoluer.
Je laisse la parole à Maurice Leroy pour répondre aux questions concernant les flux et stocks de déchets et la quatrième génération de réacteurs.