Merci pour ce travail remarquable sur l'hydrogène, avec une mise en perspective très intéressante. Étant docteur et ingénieur en chimie et ayant eu la chance d'enseigner à l'université la production d'hydrogène sous la forme de travaux pratiques avec les étudiants, je confirme, comme Angèle Préville le disait, qu'il y a toujours un risque avec l'hydrogène : cette molécule est très particulière, la plus simple et la plus petite qui puisse exister. Je voudrais mentionner un sujet pour ouvrir les perspectives de la note. Certes, cette dernière porte sur la production et pas sur les usages. Malgré tout, on parle des transports et je pense qu'il faudrait aussi parler du bâtiment. C'est un secteur sur lequel on a peu investi en France, à la différence du Japon ou de l'Allemagne. Or, la cogénération y est pertinente, avec par exemple la possibilité d'utiliser des panneaux photovoltaïques et de transformer une partie de l'énergie produite en hydrogène via l'électrolyse, pour la stocker et récupérer un maximum d'énergie avec un impact environnemental moindre, parce qu'au fond la production d'énergie ça n'a jamais existé, on ne fait que de la transformation. C'est le principe de Lavoisier. C'est important d'amener l'hydrogène là où on veut l'utiliser, or parmi les usages on a l'industrie, la mobilité et le bâtiment. Je pense que le couplage entre production et usages doit apparaître dans la note, peut-être au niveau des recommandations, pour minimiser l'impact environnemental, optimiser les coûts et les différentes contraintes.