Je ne reviendrais pas sur la hauteur de vue de notre collègue Gérard Longuet, mais je m'associe très sincèrement à tous ceux qui ont souligné la qualité de la note présentée. Si je tente la synthèse des interventions de ce matin, sans jeu de mots, il s'agirait de ne pas s'enflammer sur ce sujet de l'hydrogène. Comme Jean-Luc Fugit l'a expliqué, il y a une mode aujourd'hui. Si vous êtes en politique, vous pouvez dire que l'hydrogène va tout résoudre. De mon côté, j'ai plutôt l'attitude qui consiste à aller voir les industriels sur le terrain. Or, ils sont un petit peu moins optimistes. Récupérer de l'hydrogène fatal, le compresser puis le transporter, ce n'est déjà pas simple.
On devrait commencer le débat sur l'hydrogène en se demandant ce que l'on compte faire de l'énergie, par exemple alimenter une flotte de véhicules, ou d'autres choses. Dans mon territoire du Haut-Rhin, qui est dans le post-Fessenheim, on voudrait obtenir l'équivalent de ce que produisait la centrale nucléaire. Mais, même en installant des panneaux solaires, des éoliennes, etc. on en est loin. Il n'est pas évident de remplacer une centrale nucléaire.
L'hydrogène c'est un plus, et je rejoins ce que disaient Gérard Longuet et Ronan Le Gleut. On mise beaucoup sur la recherche, mais elle ne va pas payer tout de suite. Par exemple, on peut essayer de recréer une photosynthèse artificielle, car on ne sait pas combien de temps on va encore tenir avec une production d'hydrogène par les énergies fossiles. Ma remarque c'est donc qu'il faut déjà savoir ce que l'on veut faire avec l'hydrogène, qui n'est pas la réponse à tout, avec des émissions de CO2 qui ne sont pas du tout les mêmes suivant la façon dont il est produit, selon qu'il s'agisse d'hydrogène gris, bleu, vert ou jaune.