– Il est intéressant de se poser la question. Plus on avance dans la discussion, plus on voit qu'aucune solution n'est miraculeuse. L'hydrogène pose la question de la consommation d'eau, de la taille du parc éolien, etc. Évidemment, à un moment l'eau reviendra dans le cycle, mais si elle a été puisée dans une source d'eau utilisable, y compris fossile, et revient sous une forme inutilisable, c'est une perte de ressource. J'ajoute que ces débats se tiennent dans un contexte où les positions des uns et des autres sur les différentes techniques de production sont plus confuses que jamais : une grande figure de l'écologie actuelle, Jean-Marc Jancovici, est un fervent partisan du nucléaire, tandis qu'une autre grande figure, Antoine Waechter, est lui un adversaire acharné à la fois du nucléaire et de l'éolien. Les débats sont plus délicats que jamais. Il est donc bon de rappeler les avantages et inconvénients de toutes les solutions.
Il convient de mettre le prix souhaitable de la tonne de CO2 en relation avec le prix actuel, puisqu'il est bien plus élevé que ce dernier. On est cependant à la limite des compétences de l'Office, puisque cela touche aux questions économiques, mais il serait bien d'ajouter une formule du type : « Voilà le prix qui rendra l'hydrogène décarboné compétitif ».