Intervention de Angèle Préville

Réunion du jeudi 6 mai 2021 à 9h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Angèle Préville, sénatrice, rapporteure :

. – Cette seconde table ronde est consacrée à la science en milieu polaire. Bien sûr, le milieu polaire est associé aux grandes épopées humaines comme celle de Jules Dumont d'Urville qui fut le premier à aborder l'Antarctique en 1840 ou encore celle de Roald Amundsen qui conquit le pôle Sud en 1911. Au‑delà de ce caractère mythique, ces régions mobilisent des scientifiques de toutes les disciplines car la recherche en milieu polaire est indispensable pour comprendre le réchauffement climatique. Les pôles sont des témoins lointains mais essentiels du réchauffement. Ils nous apprennent beaucoup de choses, mais ce sont aussi des acteurs indispensables de l'équilibre planétaire. C'est ce que vont nous montrer Catherine Ritz, spécialiste internationale des glaciers et Marie‑Noëlle Houssais, spécialiste des océans. Dans le domaine des sciences de la vie, les pôles abritent une biodiversité unique avec beaucoup d'espèces endémiques qui ont su s'adapter à des conditions extrêmes mais qui sont particulièrement vulnérables au changement climatique. Yan Ropert‑Coudert et Yvon Le Maho nous expliqueront l'intérêt d'étudier les écosystèmes polaires et subpolaires, et notamment les retombées de cette recherche pour la médecine et l'industrie ainsi que le rôle pilote de cette recherche dans le développement d'instruments toujours plus sophistiqués pour étudier le comportement et le métabolisme des animaux. Enfin, de nombreuses disciplines liées aux sciences humaines et sociales s'intéressent au monde polaire telles que l'anthropologie et la sociologie, à travers l'étude des populations autochtones, ou encore le droit, compte tenu des enjeux liés au statut juridique de l'Arctique et de l'Antarctique ou du développement du droit des minorités. Alexandra Lavrillier et Sabine Lavorel témoigneront de l'implication des sciences humaines et sociales dans la recherche en milieu polaire.

Sans tarder davantage, je propose à Catherine Ritz, directrice de recherche au CNRS rattachée à l'Institut des Géosciences et de l'environnement (IGE) de Grenoble de prendre la parole. Vous avez obtenu le prix Seligman en 2020, prix international le plus prestigieux en glaciologie. Vous avez également été vice‑présidente du Comité scientifique sur la recherche antarctique (SCAR) et vous faites partie du bureau du Comité national français des recherches arctiques et antarctiques.

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